Anorexie, boulimie

Les problèmes alimentaires sont parmi les plus durs à détecter. Généralement, la personne qui en souffre cache ses troubles, dont elle a honte. Parfois même, elle n’en est pas même consciente. C’est dans ce cas typique que ce site prend tout son intérêt: le rôle de la famille est capital, car c’est elle qui sera la mieux placée pour détecter que quelque chose ne tourne pas rond et aider la personne en difficulté à consulter. Les hommes peuvent aussi être atteints d’anorexie.

Quels sont les signes qui doivent alerter?

Anorexie:

Le plus couramment, la restriction alimentaire est le signe le plus spectaculaire. Une diminution du volume d’aliments prolongée pendant plusieurs semaines, une succession de régimes rapprochés sont des éléments qui doivent alerter.

Parfois, l’anorexie se manifeste par une sélection des aliments, avec restriction de certaines familles d’aliments (graisse et sucré en particulier).

Dans certains cas, il est encore plus dur de s’apercevoir de l’anorexie: la personne atteinte d’anorexie semble s’investir beaucoup dans la cuisine, prépare les plats, mais ne les mange quasiment pas.

Enfin, la présentation la plus délicate et malheureusement assez fréquente, est celle où la personne anorexique mange normalement, mais vomit ensuite en cachette. Cette situation est extrêmement difficile à détecter.

C’est pourquoi, il est très dur, en pratique, d’évaluer la quantité absorbée par la personne anorexique.

En fait, le signe le plus facile à détecter est la conséquence de la restriction alimentaire, c’est à dire l’amaigrissement. Dans le meilleur des cas, il est possible de demander à la personne, (souvent l’adolescente), quel est son poids et de pouvoir suivre l’évolution de ce poids. Sinon, il n’y a pas d’autre solution que de se baser sur la physionomie de la personne. Pour objectiver ensuite cet amaigrissement, une possibilité est d’amener la personne à consulter régulièrement son médecin traitant, qui lui, a l’opportunité de peser la personne et d’effectuer son suivi.

Les vomissements peuvent aussi révéler l’anorexie. Comme ils ont lieu en cachette, on les détectera de façon indirecte: traces dans les toilettes, odeur de bile.

La boulimie:

Première idée reçue: une personne souffrant de boulimie est forcément en surpoids. Rien de plus faux. Généralement, les boulimiques ont un poids parfaitement normal. C’est justement ce qui fait que la boulimie est une maladie difficile à détecter.

La caractéristique la plus typique est la crise boulimique avec ingestion massive d’aliments, suivie de vomissements. Elle s’accompagne d’une honte importante, qui conduit la personne à effectuer les crises en cachette de l’entourage. Comment s’alerter?

- L’ingestion est souvent typique: généralement il s’agit d’aliments très caloriques (biscuits, chocolat…) ou d’un même type (que des légumes par exemple), nécessitant peu de préparation. Il est donc possible de s’en apercevoir à des signes indirects: diminution des stocks de nourriture, abondance d’emballages alimentaires dans les poubelles.

- Les vomissements: comme pour l’anorexie, ils ont lieu en cachette. On les détectera donc de façon indirecte: traces dans les toilettes, odeur de bile.

Que faire?

Les troubles du comportement alimentaire (TCA) sont une maladie grave, où parfois la vie peut être mise en jeu.

Quand la personne accepte une aide, il est indispensable qu’elle consulte des médecins, avant toute autre prise en charge. C’est pourquoi, il est essentiel qu’elle soit examinée par:

  • - un médecin généraliste, qui fera un bilan de son état physique
  • - un psychiatre, qui pourra s’occuper des causes psychiques de la restriction alimentaire volontaire

Pourquoi ces problèmes sont-ils aussi durs à détecter?

Le principal problème est que les personnes souffrant de troubles alimentaires généralement en ont honte, ou alors dénient le problème. Dans les deux cas, elles tendent à refuser les soins.

Comment aider la personne?

Les troubles alimentaires ne peuvent pas se régler sans l’aide de professionnels. Il est indispensable de consulter un médecin généraliste et un médecin psychiatre.

Il est inutile de négocier, de culpabiliser, voire de forcer la personne ayant des troubles alimentaires à manger. La seule chose à faire, c’est de l’amener à consulter des professionnels, au mieux, en maintenant un climat de confiance.

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